Se plaçant dans le prolongement des recherches traductologiques en microhistoire (J. Munday) et des Translators Studies initiées par A. Chesterman, ce volume ambitionne de rendre compte de la traduction dans un moment historique spécifique (en temps de guerre), à travers le regard ou les propos de ceux qui l’ont pratiquée. Réalisé dans le cadre du programme de recherches IUF « Traductions sous l’Occupation France, Belgique 1940-44 » (
www.tsocc.univ-nantes.fr), cet ouvrage collectif donne un coup de projecteur sur la destinée de médiateurs littéraires (chroniqueurs d’une presse compromise avec l’Occupant ou bien militants dans la clandestinité, professionnels des Lettres, enseignants ou amateurs, émigrés, femmes, hommes) dont la plupart, volontairement ou non, sont redevenus anonymes avec le temps et les conséquences de l’après-guerre. Traducteurs de divers bords, Français ou étrangers, confirmés ou non, se retrouvent, pour la première fois, projetés sur le devant de la scène, révélant parfois des trajectoires (intellectuelles ou personnelles) des plus inattendues. Ce volume riche de nouveautés et de contenus inédits vise à rendre aux traducteurs, ces « acteurs invisibles de la littérature » (M. Blanchot) la place qui leur revient.